Nouvelles planches du mois de Octobre 2017

Liste des planches du site Images de Soldats

Liste des planches du site Images d’Avions

Une réflexion sur « Nouvelles planches du mois de Octobre 2017 »

  1. Cher André,
    Ancien officier des Eaux et Forêts moi-même, je me suis intéressé depuis pas mal de temps à nos tenues d’habillement qui ont peu changé quant à leurs couleurs et insignes depuis les Compagnies de Guides-Forestiers de la guerre franco-prussienne de 1870.
    Aussi, j’ai noté quelques variations dans vos planches par rapport aux circulaires qui définissent la tenue des officiers (agents), variations que l’on retrouve quelquefois sur de rares photos d’époques isolées où un tailleur a laissé libre cours à sa « créativité » !
    Dans un souci de véracité historique, veuillez trouver ci-dessous un état des modifications que je suggère :
    Tout d’abord, il est à noter que le cor de chasse sur le képi, qu’il soit brodé ou en métal estampé a toujours jusqu’au milieu de la guerre 1914-18 le pavillon de la trompe tourné vers l’épaule droite.
    1- Le Chef de bataillon semble plutôt porter la petite tenue définie par la Circulaire No 175 à la suite de la circulaire No 138 du 10 mai 1875 de la Direction Générale des Forêts, définissant la tenue des agents forestiers. : veston-jaquette en drap vert foncé à deux rangs de quatre boutons grelots d’argent, portant aux angles du collet rabattu des cors de chasse en canetille d’argent et paillette, avec cravate en soie noire, galon de grade sur les manches en galon-trait argent, placés pour le premier à la hauteur de la piqure disposée à 8 cm du bord inférieur simulant le parement de la manche, brides d’épaules avec trèfle en tresse carrée de poil de chèvre foncé ; képi souple en drap vert foncé avec cor de chasse brodé sur le bandeau et jugulaire en cuir verni soutaché d’argent ; pantalon en drap gris bleuté avec sur chaque jambe deux bandes en drap vert foncé encadrant un passepoil de même drap ; sabre latte à fourreau et à garde d’acier (modèle officiers de tirailleurs), dragonne en argent mat, ceinturon verni, doublé en maroquin vert piqué, à bélières, boucle en cuivre argenté se portant sous la jaquette.
    2- Le lieutenant suivant semble avoir opté pour la grande tenue définie par la Circulaire N o 438 du 16 novembre 1891 de la Direction des Forêts, définissant les modifications dans l’habillement des agents forestiers : tunique-jaquette à col droit sans poches extérieures à 2 rangées de 5 boutons chacune sur le devant, en argent uni, de forme sphérique, pattes à la soubise marquant la taille par derrière, attentes en argent sur les épaules, brides d’épaules avec trèfle en tresse d’argent ; culotte pour les officiers montés, semblable au pantalon d’uniforme et conforme au modèle adopté dans l’armée avec bottes et éperons du modèle général de l’armée ; képi semi-rigide du modèle général de l’armée avec ornements de la coiffure de grande tenue des officiers (cocarde nationale en soie striée, plumet noir vert en plumes de coq retombantes forme saule pleureur, cor de chasse en métal argenté) ; sabre mis en conformité avec celui du corps d’infanterie, entièrement nickelé à une seule attache ; ceinturon à une bélière sortant par une ouverture horizontale ménagée sur le côté gauche de l’effet ; dragonne à cordon en soie noire, coulant et gland en or ; rangs de galons en soutache d’argent disposés en trèfle à la façon du nœud hongrois, considérés dans l’armée comme étant les marques distinctives des combattants ; gants en peau de chevreau blanc.
    Les trois officiers suivants (3, 4 et 5) sont des déclinaisons de la tenue définie par la Circulaire No 662 de la Direction des Eaux et Forêts, tirée de l’arrêté ministériel du 25 mai 1903 : tunique de l’armée en drap vert foncé à une rangée de 9 gros boutons d’uniforme en argent de forme semi-sphérique. À chaque angle du collet, en drap vert foncé, est brodé un cor de chasse en canetille d’argent mat. les manches de la tunique sont garnies de galons en argent en trait côtelé de largeur 7 mm placés parallèlement au-dessus du parement. Les galons sont espacés entre eux de 4 mm.
    3- Capitaine en petite tenue et pantalon : Les trèfles en poil de chèvre sont supprimés, seules les attentes argentées demeurent ; képi souple, du modèle général de l’armée, en drap vert foncé, insignes de grade en argent, cor de chasse en canetille d’argent mat sur le bandeau ; fausse jugulaire en argent, jugulaire dite à coulisse en cuir verni soutaché d’argent ; gants en peau de couleur rouge brun ; sabre entièrement nickelé à une seule attache d’officier d’infanterie avec dragonne à cordon en soie noire, coulant et gland en or, qui seule et quelle que soit la « couleur du bouton » est considérée dans les corps de troupe, comme étant l’insigne du commandement.
    4- Lieutenant-colonel monté en petite tenue : culotte et bottes ; attentes argentées ; 5 rangs de galons argentés avec 2e et 4e rangs en or ; képi souple ; gants couleur rouge brun.
    5- Chef de bataillon en grande tenue : brides d’épaules avec trèfle en tresse d’argent ; aiguillettes du modèle d’état-major en argent mat, se portant à droite pour les agents attachés à un état-major ; képi semi-rigide du modèle général de l’armée recevant les ornements de la coiffure de grande tenue des officiers de chasseurs à pied (cocarde nationale en soie striée, plumet noir vert en plumes de coq retombantes forme saule pleureur, cor de chasse en métal argenté) ; sabre entièrement nickelé à une seule attache d’officier d’infanterie ; insignes de décorations ; gants (blancs en peau).
    6- Sous-lieutenant en pelisse : il existe quelques planches photographiques issues de l’École Nationale des Eaux et Forêts où figurent une telle tenue sans galons de grade ou insigne de corps. Ces photos ont été prises lors d’un mariage (des œillets figurent semble-t-il au revers des pelisses) ou dans un fumoir de l’école, pour jouer au billard français en toute décontraction. Effet des plus fastueux, le port de la pelisse est progressivement étendu à l’ensemble du corps des officiers en 1894. En En drap de même nuance que la tunique à partir de 1893, bordée d’astrakan noir, la pelisse ferme sur le devant par 5 brandebourgs tressés de même couleur. Son coût élevé (rappelons que les officiers paient leur uniforme et une partie de leur équipement) est de l’ordre de deux à trois mois de solde d’un Lieutenant, ce qui la réserve aux plus fortunés. Son port est strictement réglementé : elle doit être enfilée et fermée, le port jeté sur les épaules (à la hussarde) est prohibé. Aucune marque de grade n’apparaissant sur la pelisse, elle doit toujours être portée avec le képi, pour pouvoir déterminer le grade de son porteur. Elle ne peut pas être portée en tenue de campagne. Il s’agit donc essentiellement d’une tenue de service ou de ville. La tenue portée sous ces pelisses semble être celle définie en 1891.
    7- Sous-lieutenant en capote manteau : le port du manteau capote est certifié par de nombreuses photos, quelquefois sans les cors de chasse au col. Il s’agit d’une capote-manteau (modèle des officiers d’infanterie) en drap vert foncé à deux rangées de boutons d’argent sur le devant, avec collet rabattu avec cor de chasse argenté et galon de grade sur les manches telle que définie par le Décret du 20 novembre 1878 du Président de la République définissant une grande et une petite tenue des agents forestiers ainsi que par l’Arrêté ministériel du 12 octobre 1889 pour l’École forestière ; la réduction de la longueur du manteau portant les insignes de grade militaire est prescrite dans la Circulaire No 662 de la Direction des Eaux et Forêts, tirée de l’arrêté ministériel du 25 mai 1903.
    Bien cordialement.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *